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Un petit groupe de cyclistes à l’assaut de l’Ardéchoise...
Dix cyclistes encadrés par Hubert Azéma, que certains membres du CCV connaissent bien, grand organisateur d’épreuves cyclo et grand connaisseur de l’Ardéchoise puisque il en était à sa 18ème participation.
Engagés sur quatre jours, en version Randonneur, un jour l’Ardéchoise Verte et trois jours sur les Circuits Hautes Terres.
Premiers coups de pédale sur la Verte qu’ils appellent aussi la Douce, qui nous a conduits jusqu’à St Bonnet-Le-Froid, village qui porte bien son nom (gla-gla!) puis le col du Rouvey, 1244 m, qui fut le point le plus haut de la journée. Quand ils disent douce, même si nous avons choisi le parcours le plus court, il y avait tout de même sept cols au programme avec 1860 de dénivelé pour 110 km parcourus, inutile de vous dire que je ne l’ai pas trouvée si douce que ça...
Deuxième jour : l’Ardéchoise Hautes Terres. Dès les premiers km nous sommes dans le vif du sujet ; le Col du Buisson, 920 m, sera le premier des 8 cols que nous aurons à franchir dans la journée, le Col de Mézilhac, 1119 m, sera le point le plus haut, à l’arrivée nous aurons 128 km et 2210 de dénivelé.
On loge dans un gîte, une ancienne usine de soie qui a été aménagée spécialement pour l’Ardéchoise. L’ambiance est très bonne, nous sommes une centaine sur le même lieu, mais je dors mal à quatre par chambre, quelques ronfleurs et certainement l’angoisse du lendemain.
Troisième jour : l’étape la plus difficile. Les jambes sont lourdes mais le moral reste bon, le gîte se situe a deux km du bas du Col de la Baricaude, 1257 m sur 11km, donc tout à gauche dés le départ. 13 cols sont répertoriés pour la journée ; dans le nombre, le Gerbier de Jonc, 1417 m, la Croix de Boutières, 1506 m, point culminant de notre séjour et pour finir le Col de Scie, 1205 m, mais notre parcours n’était pas terminé, il restait 15 km de descente sur une route toute petite, très pentue et sans aucune protection. C’est crispé sur les freins, la peur au ventre, que j’ai effectué cette descente. Enfin à la Chapelle sous Chanéac le patron du gîte, un ancien joueur de rugby, nous a accueillis avec une bonne mousse, le plus grand bonheur de la journée, inutile de vous dire que le soir je n’ai pas regardé l’équipe de France.
Quatrième jour : les copains me disent que ce sera un petit peu moins dur que la veille, mais c’est par le Col de L’Ardéchoise que nous commençons le périple, 11,7 km, pente moyenne 5,5% et quelques passages à plus de 10%, mais quand on en bave autant dès le départ après le reste te paraît plus facile.Il restait tout de même 6 cols à franchir, dont le Col de Freydaparet, 1115 m, le Col de Lalouvesc, 1092 m, et le Col de Buisson qui lui, est en descendant, puisque nous l’avions grimpé le premier jour.
On termine là notre périple, nous avions 475 km au compteur, près de 9000 de dénivelé et 32 cols répertoriés, même si certains ne sont pas très hauts ils aident malgré tout à user l’organisme.
Le samedi, jour de la Cyclo, ce sont 8000 cyclistes qui viennent s’ajouter aux 6500 déjà présents et les 50 derniers km sont communs, et là, image inoubliable depuis le haut du Col de Lalouvesc, on fait un arrêt pour admirer le paysage et on voit depuis le bas du col jusqu’au sommet, dans tous les virages, toutes les épingles, il n’y avait pas un mètre sans un cycliste, tel une fourmilière colorée qui se hisse vers le sommet. MAGNIFIQUE !
A partir de là l’organisation bat son plein, sécurité maximum, les ravitaillements des tables jusqu’à 50 mètres de long, où on trouve de tout, du salé, du sucré, du consistant, du léger, du liquide, du solide, il y en avait un qui servait même un petit demi, vous comprenez que je n’ai pas résisté, surtout depuis que François m’a dit que la bière était la boisson la plus régénérante...
Voila un petit résumé d’une très belle épreuve, à laquelle je suis ravi d’avoir participé, merci à tous les copains du CCV qui m’ont aidé a préparer cette rando, merci à Hubert pour son invitation et merci aux dix copains de galère qui m’ont encouragé jusqu’au bout.
Estèves Antoine